Ambiance de grand Nord durant ces deux jours passés au fil de l’eau. Un épais tapis blanc couvrait les berges sauvages de cette partie de la Lesse. Le lundi 15 février, je prends la route pour rejoindre le petit village de Séchery quelque part entre Redu et Daverdisse. Les maisons à colombage, les fermes construites de torchis et briques, la petite rue sinueuse, tant d’éléments qui me plonge dans l’atmosphère si typique de cette Ardenne qui a gardé tout son charme et son caractère. La route est trop enneigée pour que je me risque à continuer en voiture. Je poursuis ma route à pieds pour rejoindre le pont des Barbouillons qui surplombe la Lesse. Le décor est terriblement sauvage, la belle file dans la vallée encaissée, elle a revêtu sa robe sombre d’hiver qui contraste avec les berges couvertes d’un blanc immaculé. Je passe deux jours du lever au coucher à remonter la rivière en quête d’images de glace, de neige, d’eaux vives. Mon exploration est rythmée par les courses poursuites des rondouillards de la rivière : les cincles. Leur chant fluté apporte une touche printanière dans ce décor d’hiver, il s’agit des prémisses amoureuses du cincle plongeur. Maître goupil est bien présent, je suis sa trace qui file le long de la berge. Plus loin, avant le village de Lesse une autre rivière dévale les pentes forestières : l’Our. Je prévois d’y retourner dès les prémisses du printemps, ces lieux sont enchanteurs. D'eau et de glace... alt="" Les sentinelles désarticulées veillent sur les flots glacés... Maître goupil trace la piste au fil de l'eau .... La nuit tombe sur le plateau de Séchery ... De pierres et de torchis, Séchery s'apprête à passer la nuit ...